Comprendre lAFRIQUE dans le monde et la LIBERER

Publié le par toure zeguen

GEDC0062

 

Nous avons decide de publier cette serie de travaux du Dr Ahoua Don Melo pour nous patriotes ivoiriens et panafricanistes  africains de tous les territoires afin dharmoniser nos connaissances et points de vues sur un minimum qui puisse nous aider dans ce combat si long et difficile qui est la Liberation  Totale de notre chere COTE DIVOIRE , et surtout  delAFRIQUE entiere .

Ce blog souhaite que ces differentes publications soient lues et partagees dans tous les reseaux des combattants et militants panafricanistes a travers le monde car un militant non forme est un reel danger pour lui meme et pour le combat . Priere lire ici le premier document dune serie qui commence .

QUE CETTE AVENTURE NOUS AIDE SURMONTER TOUS NOS OBSTACLES  ,FREINS A LA COMPREHENSION DU PASSE ET DU PRESENT

Bonne lecture

La Redaction


LA FRANÇAFRIQUE  ET LORIGINE DES CHOSES VUE PAR AHOUA DON MELO


INTRODUCTION

La science politique est la branche de la connaissance qui étudie les faits politiques pour en dégager une logique et un sens historique. La Françafrique offre un terrain d’étude pour mieux appréhender les ressorts des relations entre la France et l’Afrique à travers l’expérience ivoirienne, loin des spéculations politiciennes.

La bonne compréhension des relations Françafricaines n’est possible qu’à travers les relations passées et actuelles entre l’occident et l’Afrique. A défaut d’une analyse approfondie par les africains jusqu’à l’apparition de l’histoire générale de l’Afrique sous l’égide de l’UNESCO, les méthodes de domination sont reproduites à chaque époque pour perpétrer les mêmes crimes avec les mêmes objectifs. En l’absence de procès des divers crimes à travers le temps, le moment est venu pour réaliser le procès intellectuel dans l’optique de libérer le continent du joug de la domination millénaire et prendre des dispositions pour l’avenir afin de prévenir les intentions de domination.

La Françafrique tel qu’elle se manifeste en Côte d’Ivoire est l’expression contextuelle du nouveau stade de développement de l’économie à l’échelle mondiale faisant face à une « dés occidentalisation » et à une multi polarisation des forces de production.

La justification des atrocités contre les africains et l’Afrique s’est fondé sur des idées qui sont remises en cause par les récents progrès de la science et de l’histoire. Comme les détenteurs des puissants moyens de promotion du savoir sont les bénéficiaires de l’exploitation de l’Afrique, la loi du silence sur ces vérités est la posture idéale pour perpétrer les rapports de domination.

Reconnecter l’opinion publique mondiale et notamment les africains avec ces vérités, permet donc d’évacuer le complexe de supériorité chez les uns et le complexe d’infériorité chez les autres pour sortir du choc anesthésiant des contrevérités qui continue de nourrir depuis des siècles la conscience collective africaine et mondiale et qui fonde la dépendance et la domination de l’Afrique.

Libérer l’Afrique c’est avant tout, libérer les africains des chaines de l’esprit qui restent encore très fortes malgré l’absence de ces chaines aux pieds et aux mains.

PARTIE 1

LA RÉALITÉ SCIENTIFIQUE ET HISTORIQUE

Les puissantes forces de la nature qui ont engendré le genre Homo, il y a 3 millions d’années en Afrique, ont permis à ce dernier née du règne animal de se hisser au sommet de la chaîne alimentaire par son génie créateur qui fait de lui le fabricant d’outils. Cette supériorité de l’homme sur les autres habitants de la nature, a fait de lui, le maître incontesté de la planète terre. Ce rang était impossible à tenir sans la fabrication d’outils qui lui a permis de tenir en respect les autres êtres vivants.

Pensant à juste titre qu’il ne pouvait pas être né des êtres inférieurs qu’il domine, il a fait l’hypothèse des êtres supra naturels l’ayant engendré et qui commandent toute chose et être sur la terre.

Pour ces premiers hommes, ces êtres supra naturels étaient la cause de la création, de l’évolution de la nature, du savoir, du savoir-faire, de l’économie, de la politique et de la société.

Les cultes à ces êtres suprêmes étaient au centre de toute activité humaine pour implorer l’aide de ces forces surnaturelles. Ces croyances ont permis à l’homme de faire face aux dangers de la nature et de se fabriquer tous les moyens nécessaires pour survivre dans un environnement hostile et conquérir la planète terre à partir de l’Afrique.

L’étude des fossiles, la datation au carbone 14, et la génétique nous permettent aujourd’hui de suivre pas à pas l’évolution de l’homme sur terre. L’étude des chromosomes permettent aujourd’hui de rattacher une personne à ses parents biologiques.

DE L’ORIGINE DE L’HOMME.

L’un des plus vieux squelettes pré- humains qui possèdent la bipédie de l’homme a été découvert en Afrique sur les bords de la rivière Awash à Hadar, en Ethiopie, le 30 novembre 1974 par une équipe de recherche international. LUCY (c’est son surnom) est considérée comme proche du genre humain et/ou à l’origine de la lignée humaine. La datation au carbone 14 lui attribue un âge d’environ 3,2 millions d’années. Autour de ce site et dans la même zone géographique, plusieurs squelettes semblables ont été découverts permettant de dater les premiers bipèdes sur terre.

Ainsi la découverte de TOUMAI au Tchad en 2001, daté de 7 millions d’années, malgré les controverses quant à sa classification entre le genre homo et le genre chimpanzé permet de fixer une limite à partir de laquelle la séparation entre le chimpanzé et l’homme s’est opérée. L’étude génétique démontre avec éloquence la parenté de l’homme avec le chimpanzé. Sur les 23 pairs de chromosomes que possèdent l’homme, en plus des chromosomes X, Y qui sont très voisins, 13 autres pairs sont identiques, ainsi que 6 pairs qui sont restés proches à la suite d’insertions, d’inversions et de délétions. Seuls deux pairs de chromosomes ont été plus profondément différenciés à la suite de mutations échelonnés dans le temps. Au total 98.8% des gènes sont communs entre l’homme moderne et le chimpanzé moderne.

Depuis TOUMAI jusqu’à 200 000 ans avant J.C, l’évolution du crane humain est passé de 380 cm3 à 1600 cm3.

C’est dans la même zone qu’on été découvert les premiers Homo sapiens (homme savant) âgés de 200 000 ans, seuls représentants de l’homme moderne avec un système pileux moins développé et un crane plus volumineux (environ 1600 m3) que celui de sa lointaine grand-mère LUCY; Le genre Homo sapiens était à l’origine divisé en deux groupes : Homo sapiens sapiens et l’Homo sapiens neanderthalensis.

L’Homo sapiens sapiens était concentré en Afrique et l’homme du Neandertal ou homostupidus (trapu et crane allongé) en Europe. Ce groupe typiquement Européen, dont l’espèce existe depuis 300 000 ans avant J.C, disparut après la rencontre avec l’Homo sapiens sapiens qui atterrît en Europe vers 35 000 avant J.C, après l’étape asiatique (70 000 avant J.C) et avant l’étape Américaine vers 13 000 ans avant J.C.

Du point de vue historique et génétique, le genre humain est né en Afrique après une séparation d’avec le genre chimpanzé entre 7 et 4 millions d’année. L’évolution du genre humain avec comme caractéristique principale le développement du cerveau, a donné naissance entre autre au genre homo erectus ayant conquis le monde grâce à la maîtrise du feu et ensuite à l’homme moderne en Afrique 200 000 avant J.C. Cet homme moderne a entamé la conquête des autres continents 70 000 avant J.C pour atterrir en Amérique 13 000 avant J.C après l’Europe 35 000 ans avant J.C. Tous les autres représentants du genre humain depuis TOUMAI en passant par l’homo neanderthalensis sont éteints.

Loin donc de l’origine supra-humain de l’homme tel que les premiers hommes concevaient leur apparition sur terre, le développement de la science a permis de mettre en lumière l’origine de l’homme. Cette conception scientifique de l’évolution humaine, constitue la base de l’interprétation des différentes crises entre le vivant et son environnement ayant engendré de nouvelles variétés humaines jusqu’à l’homme moderne ou homo sapiens sapiens qui prendra la dénomination homo sapiens.

L’HOMME ET LES INVENTIONS DES PREMIERS OUTILS

La famille de LUCY, les Australopithecusafarensis, a « engendré »l’homo habilis avec un crâne un peu plus évolué (une moyenne de 600 cm 3 contre une moyenne de 400 cm 3). Cette famille a vécu essentiellement en Afrique entre 2.5 millions d’années et 1.5 millions d’années. Les premiers savants, ingénieurs et industriels sont donc sortis de cette famille. Après avoir observé les propriétés de la pierre, ils se sont rendu compte qu’avec un peu d’ingéniosité, ils étaient capables d’en faire des outils redoutables. En percutant pierre contre pierre avec dextérité, ils ont réussi à fabriquer des mono faces, puis des bifaces de bord tranchant.Ces « galets aménagés » ou chopper servaient à découper la viande ou couper une branche.
Au fur et à mesure que les crânes évoluaient les homo habilis ont eu des frères et cousins qui sont les homo erectus ayant perfectionné et diversifié les outils à partir de la pierre. Ils utilisent des éclats de silex pour fabriquer des lames, des pointes de flèches et de sagaies, ainsi que des grattoirs pour racler la peau des animaux. Ils apprennent à se servir d’autres matériaux : avec l’os, le bois ou la peau des animaux, ils fabriquent des harpons et des hameçons pour la pêche, des propulseurs pour la chasse, des aiguilles à coudre. Ils ont donc pu repousser les bêtes les plus féroces de leur espace vital et vivre en groupe en mode nomade. Les homo erectus ont vécu en Afrique puis en Asie et ont découvert l’électricité de leur temps : Le feu. Ils ont aussi appris à fabriquer les outils de la vie quotidienne ainsi que des huttes en forme circulaire. Homo erectus signifie homme debout, est le premier à conserver le feu et à utiliser certainement la parole. Vivant en nomade, ce savoir lui permet de quitter son berceau africain pour se déplacer vers des régions plus froides d’Asie et d’Europe. On en trouve des traces à Java, le pithécanthrope, et en Chine, le sinanthrope. Le premier spécimen a été découvert en 1891. Apparu il y a 2 millions d’années, il aurait atteint l’ Europe il y a un million d’année et disparu il y 300 000 ans, laissant la place en Europe à l’homo sapiens neanderthalensis. Mais selon une découverte récente, il vivait encore sur l’île de Java il y a 27 000 ans.

Enfin vers 200 000 ans avant J.C, l’homme moderne avec un crâne moyen de 1600 m3 nait en Afrique. Cet homme moderne ajoute le savoir artistique au savoir scientifique et technique de ses ancêtres en réalisant des peintures sur les murs des grottes, en réalisant des statuettes et en jouant de la musique. Vers 70 000 avant J.C cet homme moderne quitte l’Afrique et arrive en Asie, puis en Europe, 35 000 avant J.C et les autres espèces humaines disparurent pour ne laisser que le genre Homo sapiens sur toute la planète terre.

A travers ce récit de l’histoire de l’avènement de l’homme sur terre, il est scientifiquement bien établit que la seule espèce humaine typiquement européenne, l’ homo sapiens neanderthalensis ou, comme certains anthropologues l’ont surnommé, l’homo stupidus s’est éteint au profit de l’homo sapiens sapiens venu d’Afrique en passant par l’Asie. La conclusion logique qu’il faut tirer à l’encontre de tous les racistes du monde est que l’homme moderne est africain d’origine. Toutes les études génétiques démontrent avec éloquence que le patrimoine génétique de tous les habitants de la terre se rapproche à 99,99% de celui de l’Africain dont il est issu. La différence est le fruit de changement de « chemise » et de « perruque » nécessaires pour passer du chaud au froid. La science, la technique, la religion, l’industrie, la peinture, la sculpture et la musique se sont développés d’abord en Afrique pour être exporter partout dans le monde.

Au fur et à mesure du développement de la science, la technique et l’art, l’homme plie la nature à son service. La maîtrise de la pierre, du feu et de l’art ont permis à l’homme de surmonter tous les obstacles que la nature pouvait lui opposer pour conquérir la planète terre.

DE L’ORIGINE DE LA CIVILISATION MODERNE

Lorsqu'on jette un regard sur l’Afrique actuelle, il est difficile de se convaincre que de ce continent est sorti la plus grande civilisation qui n’a jamais existé auparavant et qui a inspiré toutes les autres civilisations ; encore plus difficile, est d’admettre que cette civilisation a été l’œuvre des noirs.

Cheick Anta DIOP, dans son célèbre ouvrage « Nations nègres et culture », en a apporté la preuve scientifique et les témoignages les plus authentiques des premiers européennes ayant pris contact avec les africains. Malgré les preuves les plus évidentes sur le plan scientifique, les croyances ont froissé le génie de ce scientifique de talent. A sa suite l’’UNESCO a lancé en 1964 l’élaboration de l’Histoire générale de l’Afrique pour remédier à l’ignorance généralisée sur le passé de l’Afrique. Pour relever ce défi qui consistait à reconstruire une histoire de l’Afrique libérée des préjugés raciaux hérités de la traite négrière et de la colonisation et favoriser une perspective africaine, l’UNESCO a fait appel aux plus grands spécialistes africains et internationaux de l’époque.
Supervisée par un Comité scientifique international dont deux tiers étaient africains, l’élaboration des volumes de l’Histoire générale de l’Afrique a mobilisé plus de 230 historiens et autres spécialistes pendant plus de 35 années. Achevé en 1999, ce travail colossal qui eut un grand retentissement en Afrique et, au-delà, dans les milieux scientifiques et universitaires, est considéré comme une contribution majeure à la connaissance de l’histoire et de l’historiographie africaines.
Étant donné son importance pour l’humanité, l’Histoire générale de l’Afrique a été traduite en 13 langues notamment en anglais, en français et en arabe, mais aussi dans trois langues africaines. Poursuivant son action en faveur de l’Afrique, l’UNESCO vient de lancer la seconde phase de ce projet : l’utilisation pédagogique de l’Histoire générale de l’Afrique.
Les résultats de ces recherches et les analyses ADN pour déterminer l’origine des Pharaons ne laisse aucun doute. Contrairement aux affirmations qui attribuaient une origine Eurasienne aux bâtisseurs de l’Egypte, la vérité est crue, amère pour les racistes les plus indécrottables : l’Egypte ancienne est l’œuvre des Africains eux-mêmes. Les différences observées dans le phénotype des Égyptiens anciens exposé par l’histoire raciste, relève soit d’une falsification telle que l’avait recommandé Napoléon, qui, étonné devant la cruelle réalité, a ordonné de casser le nez de toutes les statues présentant des traits négroïdes et ne laisser que celles ayant un nez européen. Or ces différences relèvent des variétés de nègres qu’on peut trouver encore permis les africains, à l’intérieure d’une même famille, ou d’une partie à une autre partie de l’Afrique noire. Aujourd’hui, à part quelques attardés intellectuels qui se nourrissent encore des mythes du nègre servis pour les besoins de la cause d’exploitation esclavagiste, aucun historien sérieux et à jour de sa science, ne peut apporter une preuve scientifique de ces mythes.

L’EGYPTE DES PHARAONS

L’histoire de la civilisation humaine commence au berceau même de l’humanité. Après la phase nomade de l’homo sapiens, la découverte de l’agriculture par l’homo sapiens, 10 000 avant J.C, jette les bases de la sédentarisation. Pendant la période pré dynastique de -5500 ans avant J.C à -3150 avant J.C, des villages se créent et s’organisent en tribus. A la fin de cette période, se crée dans le sud et le nord du Nil, deux puissantes tribus. Sous la direction du premier Pharaon de l’Egypte, MENES, la dynastie des princes du Sud décide d’unifier toutes les tribus du Sud et du Nord. Commence ainsi une longue période de près de 3000 ans d’histoire divisée en trois périodes distinctes avec des phases intermédiaires de déclin : l’ancien empire, le moyen empire et le nouvel empire.

L’ancien empire (environ -2686 à -2181 avant J.C) voit la conquête du Sinaï et la Nubie et le début de l’utilisation de la pierre pour la construction des pyramides sous le règne du Pharaon DJESER assisté de son architecte, médecin et prête Imhotep. Cette période crée les bases de la civilisation Égyptienne : les textes religieux, scientifiques, médicaux et architecturaux sous la direction d’Imhotep.

La première période intermédiaire, bien que d’une durée relativement courte (-2181 à -2160) a vu se succéder quinze rois en deux dynasties, les VIIe et VIIIe. Elle aura une influence importante sur la conception religieuse, et sur la nature du pouvoir royal.

Le Moyen Empire couvre une période allant des environs de -2033 à -1786 et a connu deux dynasties:
XIe dynastie (-2106 à -1963), ce n'est que sous Montouhotep II, vers -2033, lorsque le pays est réunifié, qu'on considère que la première période intermédiaire prend fin et que débute le Moyen Empire.
XIIe dynastie (-1963 à -1786).

C'est une période prospère. La capitale principale est d'abord située à Thèbes, d'où sont originaires les rois de la XIe dynastie, puis à Itchtaouy au sud de Memphis.
Cette période prend fin avec l’affaiblissement et la décomposition de l’empire et le début de la deuxième période intermédiaire.

Vers -1660, l’Afrique vit son premier choc avec des troupes étrangères conduites par les Hyksôs, qui signifie « chefs des pays étrangers » ; coalition

 

Par Dr Ahoua Don Melo

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