DEPART DU COLON SARKOZY, MAIS PRUDENCE DES IVOIRIENS DE PHILADELPHIE

Publié le par toure zeguen

Départ de Sarkozy de l’Elysée: les patriotes ivoiriens de Philadelphie célèbrent mais restent prudents

Philadelphie, PA le 9 Mai 2012. Dimanche 6 mai 2012. Il est 13 :00 sur la cote est des Etats Unis. Je consulte mon téléphone cellulaire. Le message d’un ami résidant en Virginie nous dit : « Hollande won ! ». L’alerte est relayée d’un ivoirien à un autre : « les tendances semblent favorables à Hollande.»  Tout le monde accourt devant sa télévision ou son ordinateur pour attendre impatiemment 14 :00 soit 20 :00 en France. Commentaires et tensions montent comme si les Ivoiriens attendaient les résultats de l’élection du président de la Cote d’Ivoire. Comment pouvait-il en être autrement vu l’ingérence gênante de la France dans la politique ivoirienne en 2011 qui a causé presque dix milles morts ? Et résonne 14 :00 ; liesse pour les anti-Sakozy ; amertume mal cachée pour les Sarko-philes.

Oui Mr. Nicolas Sarkozy, l’impudique chef d’état français, qui a ordonné le massacre de milliers de jeunes ivoiriens et le bombardement des symboles de la souveraineté de la Cote d’Ivoire est hors de l’Elysée. Le tsar, qui a entrepris la reconquête de l’Afrique après l’avoir nargué de ne pas être suffisamment entrée dans l’histoire, perd les leviers du pouvoir. Les patriotes Ivoiriens du African Diaspora for Democracy and Development (ADDD – Pennsylvanie) ne boudent pas leur plaisir de voir Sarkozy attristé presqu’incapable de dire son discours de concession. Sur son visage, la douleur que les Ivoiriens auraient souhaité qu’il perçoive sur les leurs lorsque pour une simple élection il les a violentés et sapé les bastions de leur souveraineté.

Tard dans l’après-midi, les membres d’ADDD – Pennsylvanie se rassemblent à leur lieu de réunion. Ils devisent ; thème principal : l’impact de la défaite de Sarkozy sur l’avenir de la Cote d’Ivoire. Poulet braisé, attiéké, foufou, « gbofloto », champagne, sucreries, etc. agrémentés de sons musicaux ivoiriens font aussi partie du menu. La réunion hebdomadaire se transforme tout de suite en une séance de libre expression. Chacun donne les raisons de sa joie et partage sa lecture du nouvel ordre politique français. Les patriotes sont contents, « c’est Sarkozy qui a fait bombarder la Cote d’Ivoire et tuer des milliers de jeunes. » Pour les uns, sa défaite est le coup de signal pour vaincre la peur et dénoncer davantage la politique d’exclusion et d’injustice du régime d’Alassane Ouattara. Une patriote avance ironiquement que maintenant que le « président de la Cote d’Ivoire est tombé, la libération du pays est proche.» Pour une autre, « c’est l’accomplissement de la prophétie de Dieu et la défaite de Sarkozy devrait exhorter les ivoiriens à rester unis dans leur lutte. » Cependant, la joie n’a pas érodé la lucidité de ces ivoiriens. De leurs interventions, il ressort que les patriotes sont conscients que la défaite de Sarkozy est uniquement la fin du brouillard mais pas la fin de l’obscurité qui est plane sur la Cote d’Ivoire. En somme les patriotes de Philadelphie sont soulagés parce que l’arrivée de Hollande à la tête de l’état français crée un contexte certainement défavorable au régime d’Alassane Ouattara. En tout cas, avec « Hollande vainqueur, » les patriotes ivoiriens sont ragaillardis.

Une correspondance du Service de Communication de ADDD-Pennsylvanie

Eric Edi et M. Meresso


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Eric Edi, PhD
Philadelphia PA
Telephone: (215) 816 - 8063
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