le cosim reconcilie ADO et sa femme alors que la France coule bas

Publié le par toure zeguen

SANY1739

16.01.2012

Maitre dans l’art de blasphémer

A l’initiative du conseil supérieur des imams de Côte d’Ivoire (COSIM) une journée nationale de prière pour le pardon, la réconciliation et la paix a eu lieu le samedi dernier à la grande mosquée de la Riviera Golf. Etaient présents à cette cérémonie, Dramane Ouattara, son épouse, Charles Konan Banny et certainement un parterre d’officiels venus présenter à Allah leur profond désir de voir le peuple de Côte d’Ivoire se réconcilier. Généralement, après la pluie, le beau temps ne se fait jamais prier. Mais on ne peut pas reprocher aux hommes d’invoquer l’être suprême pour qu’il leur accorde ce dont ils ont besoin. Seulement les hommes prient Dieu et oublient que Dieu aussi leur parle. Je paraphraserai l’artiste pour dire que l’homme veut que Dieu veuille ce qu’il veut, mais il se garde de vouloir ce que Dieu veut. « Dieu est amour », tous les grands livres spirituels le disent. Même les religions sans Dieu considèrent que ce qu’il y a de vénérable dans l’ordre cosmique, c’est cette dimension de l’altruisme qui veuille qu’on fasse passer le bonheur des autres avant le sien. Selon le canon bouddhique par exemple, l’autre est moi et c’est ce que traduit cette injonction du Christ qui dit : « aimez les autres comme moi je vous ai aimés ». Le sacrifice suprême à la croix fait foi. Alors premièrement, une cérémonie de réconciliation n’est pas nationale parce que M.Dramane Ouattara s’y est présenté avec son épouse. Elle l’est vraiment lorsque toutes les forces de la Nation qui étaient hier en conflit, y ont apporté leur adhésion totale. Deuxièmement, on se réconcilie toujours avec quelqu’un avec qui on a été en conflit, ce qui veut dire que le concept de réconciliation implique toujours un préalable, celui de la fin du conflit et l’entame d’un rapprochement. Les imams qui n’ont invité que Ouattara et son épouse à "leur journée nationale de réconciliation" en violation de certains principes divins, savent-ils que ce dernier n'a jamais cessé la guerre qu’il a initiée contre une bonne partie des citoyens ivoiriens ? Il continue de les maintenir en exil et de les condamner à une mort certaine en bloquant leurs comptes. Et on est loin d’attendre de lui cette autre recommandation de Dieu qui dit précisément ceci : « avant d’approcher mon autel, rassure toi que tu t’es déjà réconcilié avec ton frère de peur qu’il ne te condamne »

Joseph Marat

 

 

De quoi avoir peur



La France vient de perdre son triple A selon le cabinet de notation Standard & Poor’s (S&P). La conséquence immédiate de cette notation est que la France n’a plus la côte sur le marché financier. On dira trivialement qu’on n’a plus totalement confiance en la grande France pour lui prêter de l’argent à des taux préférentiels. Si les termes restent encore trop techniques, disons que la France n’est plus solvable. Sur la question, le premier ministre François Fillon a fais une déclaration totalement décalée le vendredi dernier juste après la déchéance de la France du AAA. Signe que le régime de Nicolas Sarkozy est totalement aux abois. « Ce ne sont pas les agences de notation qui vont nous dicter notre politique économique ». Quelque part à Treichville, l’on lui aurait demandé : « mais de quelle politique économique parle-t-il ? » On est à trois mois des élections en France. Nous savons que depuis plus de six mois, le gouvernement français est à la peine et se battait pour ne pas qu’une telle nouvelle tombe dans cette période préélectorale. Si le gouvernement de François Fillon avait pu, il aurait évité que la France soit insolvable maintenant. Alors de quelle politique économique parle-t-il si ce n’est celle que Standard&Poor vient justement de sanctionner ? En Côte d’ivoire, nous avons de quoi nous inquiéter face à la façon dont Nicolas Sarkhozy a entrainé, depuis cinq ans, la France vers le gouffre économique et social parce qu’il est le modèle de la classe dirigeante ivoirienne. Si nous n’y sommes pas déjà, c’est notre avenir à l’échelle de notre misère que nous entrevoyons dans la déchéance de la France. Et n’attendez surtout pas qu’ici on en tire des leçons !

Joseph Marat

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